Histoire

Le berrichon a toujours aimé la terre, par instinct. Il aime la nature, et sait parfois lui donner des images pittoresques, il dit de la terre qui colle aux pieds, qu’elle est « amitieuse ». Tant qu’il fut pauvre, ignorant, simple d’esprit, le berrichon était la proie des jeteurs de sorts. Il n’y a pas si longtemps qu’il subissait encore toutes les suggestions de la peur et que les choses les plus simples, naturelles, lui semblaient mystérieuses.

Croyances et célébrations
Vers la fin du XVIII siècle, les moeurs et les coutumes berrichonnes différaient encore tellement de celles du reste du royaume que Mirabeau, frappé la civilisation arriérée de ces populations conseillait au Roi « de réunir le Berry à son empire, au lieu de conquérir des provinces étranges le Berry emprunte ses usages et ses légende à différents peuples. Le vieux sol gaulois tant de fois inondé par le flux et reflux des légions romaines et des hordes barbares, est, plus que tout autre, une terre d’alluvion, où la civilisation et l’ignorance de ces divers occupants ont tour à tour laissé leur empreinte. L’attachement des berrichons à leur passé se manifeste par la conservation de nombreuses coutumes anciennes et surtout de vieilles croyances. Mais ce qui persistera sans doute le plus longtemps, malgré les progrès de la science, ce sont les superstitions.

Remèdes et guérisseurs

Autrefois dans nos provinces les campagnes ne possédaient très peu de médecins. De ce fait, il était souvent difficile de les joindre. Un autre facteur jouait également : l’attribution de la plupart des maux à des sorts. L’insuffisance des moyens et des remèdes, conduisait en dernier recours, à se rendre chez un guérisseur. C’était un homme considéré, car il détenait des secrets et des savoirs. ( BERRY J-Denizet )

Dans le Berry subsiste la croyance en des forces mystérieuses que le sorcier, l’exorciste, le guérisseur semblent appréhender. Est-il fou de croire en des forces dont la source nous est (encore) inconnue ? Quoi qu’il en soit, certains faits sont troublants, certaines convictions aussi. En tout cas le Berry peut s’enorgueillir d’être l’un des derniers gardiens en France de traditions anciennes.

(Détours en France n°39 bis 1998 ).